( Paris, 9/11/2018 ) Internet Sans Frontières accueille avec soulagement la remise en liberté d’Abdou Semmar, directeur de publication du journal en ligne Algérie Part et correspondant en Algérie d’Internet Sans Frontières. Ce dernier, ainsi que son confrère et associé, le réalisateur Merouane Boudiab étaient maintenus en détention depuis 17 jours à la prison d’El-Harrach. Bien que la nouvelle soit extrêmemnt positive, Abdou Semmar a demandé la libération des autres journalistes arrêtés ces derniers mois en Algérie, notamment Adlene Mellah, éditeur du site Dzairpresse. Ses premiers mots à sa sortie sont en faveur de la Liberté de la presse en ligne:
“L’Algérie ne sera jamais l’Arabie Saoudite, nous nous battrons jusqu’au bout pour la liberté d’expression.”
” Nous nous réjouissons de ce que les autorités algériennes ont choisi de respecter leurs engagements internationaux sur la liberté d’expression et la liberté de la presse, à travers la libération d’Abdou Semmar et Merouane Boudiab. Mais la vigilance demeure : toutes les charges contre ces deux journalistes, et Adlene Mellah toujours en détention, doivent être abandonnées. Ces procédures baillons n’ont pour seul objectif que d’intimider la presse libre, notamment en ligne. A l’approche de l’élection présidentielle, nous encourageons les autorités algérienne à protéger le nécessaire accès à l’information des citoyens, notamment sur Internet, afin de permettre le débat public nécessaire dans toute démocratie. ” a déclaré Julie Owono, directrice exécutive d’Internet Sans Frontières.
Depuis octobre 2018, Internet Sans Frontières dénonce le climat délètère qui règne en algérie pour la presse d’investigation, notamment sur Internet. Internet Sans Frontières exhorte les autorités algériennes à respecter leurs engagements internationaux, et à prendre toutes les mesures nécessaires pour faire cesser ce cyberharcèlement, et préserver la liberté d’expression, et de la presse sur Internet.