Droits numériques en Afrique sub saharienne : analyse des pratiques d’Orange au Sénégal et Safaricom au Kenya
Paris – 1er février 2018 Les filiales d’Orange au Sénégal et de Vodafone au Kenya ne respectent pas la liberté d’expression et le droit à la vie privée en ligne de leurs utilisateurs, et manquent de transparence dans leur activités.
C’est le résultat d’une étude menée par Internet Sans Frontières, en partenariat avec l’équipe du projet Ranking Digital Rights, et l’organisation Access Now, sur les conditions générales d’utilisation et la politique de confidentialité de la Sonatel (Orange Sénégal) et de Safaricom (filiale kényane de Vodafone). Notre constat contraste avec les pratiques de ces multinationales dans les deux pays où se trouve leur siège social : Orange en France, et Vodafone au Royaume-Uni
Notre rapport (à télécharger en cliquant ici) analyse l’accessibilité, la clarté et la précision des clauses contenues dans les conditions d’utilisation et dans la politique de confidentialité de chaque entreprise. Il en ressort que malgré des engagements clairs, en tant que groupe, sur la vie privée et la liberté d’expression, Vodafone et Orange peuvent mieux faire quand il s’agit de protéger la liberté d’expression et la vie privée de leurs utilisateurs au Sénégal et Kenya.
Des environnements législatifs faibles sur le continent africain, des régulateurs ayant des moyens d’action limités, des société civiles peu éduquées sur la question des droits numériques, sont autant d’éléments qui aident à comprendre la faible performance de ces deux entreprises, en matière de respect de la liberté d’expression et du droit à la vie privée en ligne de leurs utilisateurs.
« La responsabilité du secteur privé dans la situation inquiétante des droits numériques en Afrique, et ailleurs dans le monde, a été soulevée à plusieurs reprises, notamment par le rapporteur spécial de l’ONU pour la liberté d’expression lors de la 35è session du Conseil des Droits de l’Homme. », selon Julie Owono, Directrice exécutive de l’ONG Internet Sans Frontières « Nous espérons que notre étude aidera les opérateurs concernés à agir où nécessaire pour mieux protéger les droits de leurs utilisateurs. »
L’étude menée par Internet Sans Frontières s’inspire du Corporate Accountability Index, qui classe chaque année les entreprises d’Internet et opérateurs de télécommunications en fonction du respect pour la liberté d’expression et le droit à la vie privée de leurs utilisateurs. En 2017, Vodafone et Orange étaient respectivement arrivées 1ère et 4ème pour leurs pratiques sur le marché britannique et français. (Notre rapport est disponible en ligne à télécharger).
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