Accès à l’information : Le Cas inquiétant du Cameroun soumis à l’ONU
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Paris, le 28 septembre 2017
Le droit d’accès à l’information est menacé au Cameroun, selon un rapport soumis au Comité des droits l’homme de l’ONU par les ONG Internet Sans Frontières et Access Now. En 2017, le Cameroun a rejoint la liste de plus en plus longue de pays africains qui coupent Internet à leurs citoyens.
« Le 17 janvier 2017, le gouvernement a ordonné la suspension des services Internet dans les régions anglophones du nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun. La coupure a duré 94 jours et a eu une incidence négative sur les 5 millions d’habitants de la région » précise le rapport, dans lequel les organisations démontrent que malgré des engagements internationaux clairs, le Cameroun viole les droits et libertés de ses citoyens en ligne .
« Les coupures comme celle imposée au Cameroun violent la libre expression : les citoyens ne peuvent pas tweeter et les journaux ne peuvent pas publier en ligne. Mais ils nous empêchent également d’accéder aux données. Les patients ne peuvent plus chercher et trouver des conseils médicaux, les étudiants ne peuvent plus apprendre et les entrepreneurs ne peuvent plus rechercher des marchés et des investisseurs potentiels. C’est cet accès à l’information que les coupures Internet visent à déjouer. C’est pour toutes ces raisons que le Comité des droits de l’homme devrait condamner fermement les coupures Internet au Cameroun », a déclaré Peter Micek, directeur juridique d’Access Now.
« En cette journée internationale du droit d’accès à l’information, il nous a paru important de signaler au Cameroun, et aux nombreux Etats qui choisissent de priver leurs citoyens du droit fondamental d’accéder à l’information sur Internet, que les organisations de la société civile du monde entier sont plus que jamais mobilisées pour protéger les droits et libertés en ligne contre les atteintes graves qui leur sont portées par les coupures Internet », poursuit Julie Owono, Directrice exécutive d’Internet Sans Frontières.
Dans sa résolution n°A/HRC/32/L.20, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a fermement condamné les coupures d’accès à Internet, en précisant que les droits en ligne et hors ligne doivent être protégés avec la même force par les États.
Pour plus d’informations, contacter
Julie Owono
Directrice exécutive | Internet Sans Frontières
julie@internetsansfrontieres.org