Algérie : Stop au cyberharcèlement des journalistes, blogueurs et activistes
PARIS – 16 octobre 2018 Internet Sans Frontières est extrêmement alarmée par la multiplication des campagnes de cyberharcèlement dont sont victimes journalistes, blogueurs et activistes qui enquêtent sur la mauvaise gouvernance, en particulier la corruption, au sein de l’État et des milieux d’affaires, en Algérie. C’est le cas en particulier des journalistes du site internet d’investigations Algérie-Part, régulièrement cibles d’attaques diffamatoires, de menaces, de procédures judiciaires abusives, d’attaque DDoS, de harcèlement incessant sur Internet.
S’il est vrai que l’espace numérique est devenu l’unique terrain d’expression libre pour les 19 millions d’internautes de ce pays du Maghreb, dirigé depuis 19 ans par Abdelazziz Bouteflika, parallèlement, Internet a été progressivement transformé en terrain de chasse privilégié de ceux et celles que la liberté d’expression et la libre presse dérangent.
“Nous sommes très préoccupés par les rapports que nous recevons depuis l’Algérie au sujet de la liberté d’expression sur Internet : de l’utilisation de trolls, au signalement abusif des pages et profils réseaux sociaux, en passant par les attaques contre les sites Internet qui dérangent, rien n’est épargné pour décourager le nécessaire travail d’information”, a déclaré Julie Owono, Directrice Exécutive d’Internet Sans Frontières.
Abdou Semmar, rédacteur en chef du site d’investigations Algérie-Part est la dernière victime en date de cet acharnement : le site flashdisc.net, dont est tiré la capture d’écran ci-dessus, explique qu’il serait actuellement recherché dans une enquête sur l’achat allégué d’un bien en Grêce, ce que le journaliste nie, et que la police et la gendarmerie sont mobilisées pour l’arrêter.
Plus grave, des photos du journaliste prises alors qui s’apprêtait à embarquer pour un vol vers l’Algérie au départ de l’aéroport d’Orly à Paris prouvent qu’il est également la cible d’une surveillance accrue en territoire étranger:
“Je déplore fortement le climat malsain dans lequel certains lobbys malintentionnés veulent nous enfermer pour nous empêcher d’exercer notre liberté d’expression, et je condamne ces campagnes de menaces et de dénigrement qui touchent à notre intégrité morale”, a-t-il déclaré à Internet Sans Frontières.
Internet Sans Frontières exhorte les autorités algériennes à respecter leurs engagements internationaux, et à prendre toutes les mesures nécessaires pour faire cesser ce cyberharcèlement, et préserver la liberté d’expression, et de la presse sur Internet.
La liberté d’expression est irrévocable et nul ne peut m’en empêcher. ..là où s’arrête ma liberté commene celle des autres. Cela veut dire que je ne peux pas porter atteinte aux autres en les accusant à tort, au nom de la liberté d’expression.
Certains régimes sont prêts à tout comme c’est le cas du malheureux journaliste Saoudien tué dans le consulat de son pays, en Turquie.
Ce cas horrible démontre que les donneurs de leçons sur la démocratie sont corrompus indirectement du moment qu’ils ont peur de parler par crainte de perdre les contrats d’armement engagés avec les Saoudiens. Préférer les dollars au dépend des droits humains et autres conventions internationales est une forme de corruption.
il me semble que defendre le libre usage de l’internet, ne veut nullement dire defendre la diffamation et l’appel tacite aux troubles et au desordre public. il faut faire la part des choses entre l’usage de l’internet politiquement interessé, et l’usage professionnel ou domestique.
6 commentaires
Naceur
En l’absence d’alternative socio/économique d’un régime déliquescent en fin de règne manifeste…. Tout ce qui bouge est une menace .
Semar Chabane
La liberté d’expression est irrévocable et nul ne peut m’en empêcher. ..là où s’arrête ma liberté commene celle des autres. Cela veut dire que je ne peux pas porter atteinte aux autres en les accusant à tort, au nom de la liberté d’expression.
Certains régimes sont prêts à tout comme c’est le cas du malheureux journaliste Saoudien tué dans le consulat de son pays, en Turquie.
Ce cas horrible démontre que les donneurs de leçons sur la démocratie sont corrompus indirectement du moment qu’ils ont peur de parler par crainte de perdre les contrats d’armement engagés avec les Saoudiens. Préférer les dollars au dépend des droits humains et autres conventions internationales est une forme de corruption.
MOUSSAOUI Abdelkader
il me semble que defendre le libre usage de l’internet, ne veut nullement dire defendre la diffamation et l’appel tacite aux troubles et au desordre public. il faut faire la part des choses entre l’usage de l’internet politiquement interessé, et l’usage professionnel ou domestique.
Bouraoui
A qui vous voulez faire croire que vous êtes persécutés. Alors que vous êtes les oorte-plume des persecuteurs.
Toufik m
Stop de menacer les vrais journalistes, et la liberté d’expression sur net
Mekerri
J adore ABDOU SEMMAR