Patrice Nganang a été arrêté à l’aéroport international de Douala le 6 décembre alors qu’il se préparait à monter à bord d’un vol à destination de Harare, au Zimbabwe. Le motif de son arrestation était un billet d’humeur publié sur le réseau Social Facebook pour lequel il fut accusé d’outrage au président du Cameroun. Par un surprenant changement du calendrier judiciaire de cette affaire, le Procureur Général de première instance de Yaoundé a demandé l’arrêt des poursuites contre l’écrivain. L’audience était initialement prévue le 14 janvier 2018.
Pour Julie Owono, directrice exécutive d’Internet Sans Frontières : ” La libération de Patrice Nganang est une victoire importante pour les défenseurs des droits et libertés en ligne. Les activistes en ligne comme Patrice Nganang sont les plus importants acteurs et passeurs de paix en Afrique centrale. Leur résidence n’est pas la prison. “
A l’approche de l’année électorale en 2018, Internet Sans Frontières encourage les autorités camerounaises à plus que jamais protéger les droits et les libertés fondamentales en ligne de tous les citoyens et demande en particulier qu’Internet soit rétabli dans les régions anglophones du pays, en application stricte du droit international.