Nous, membres de la COALITION POUR L’ACCÈS À INTERNET au Cameroun et participants au symposium international sous le thème « Droits numériques et élections au Cameroun : Combattre les discours dangereux en ligne tout en préservant les droits numériques au Cameroun » :
Soulignant que l’accès à l’information est nécessaire dans une société démocratique, et d’une importance cruciale avant et après les élections;
Constatantque les réseaux sociaux, notamment à l’approche de la prochaine élection présidentielle prévue le 07 octobre 2018, constituent des canaux essentiels d’information du public à l’ère numérique, et sont aussi en proie à la prolifération de la désinformation et à la montée des discours haineux et violents ;
Notant que ces discours négatifs et abusifs sont véhiculés par divers types d’acteurs ;
Notant aussi l’importance des réseaux sociaux comme espace de liberté d’expression et de débats publics, ainsi que pour les droits économiques, sociaux et culturels et les entreprises ;
Préoccupés par les précédents cas de perturbations de réseaux et coupures d’Internet dans le pays ;
Demandons au gouvernement camerounais de :
Mettre en œuvre la résolution 20/8 du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies sur « la promotion, la protection et l’exercice des Droits de l’Homme sur Internet » ;
S’engager publiquement à respecter la résolution 362 sur le droit et la liberté d’information et d’expression sur Internet en Afrique ;
Promouvoir la Déclaration Africaine des Droits et des Libertés sur Internet ;
Respecter ses engagements en matière de protection et de promotion des libertés d’association, d’accès à l’information, de liberté d’expression, ainsi que le droit à la vie privée, en ligne et hors ligne, notamment en période électorale ;
Promouvoir et faciliter un accès sans entrave à Internet afin d’assurer le développement et les libertés fondamentales ;
Promouvoir le respect des droits de l’homme par les entreprises commerciales, y compris les fournisseurs d’accès Internet et de télécommunications, au Cameroun, et soutenir les efforts en faveur d’opérations plus transparentes et responsables;
Développer des politiques relatives à Internet et aux médias en ligne grâce à un dialogue ouvert et inclusif et à des canaux d’engagement transparents, et informer largement les parties prenantes avant la mise en œuvre.
Encourageons la société civile nationale et internationale et les partenaires à :
Collaborer avec les différents acteurs de l’écosystème numérique camerounais dans la lutte contre la désinformation et les discours incitant à la violence ;
Faire la veille des réseaux en cas de potentielles perturbations, y compris des coupures d’Internet, avant, pendant et après les élections ;
Trouver des stratégies de communication et sensibiliser toutes les parties prenantes sur les perturbations et coupures d’Internet ;
Rechercher et donner des conseils juridiques afin de connaître et analyser les lois et projets de lois en matière de droits et libertés numériques ;
Contester les coupures de connexion Internet, les atteintes à la vie privée et les violations des droits de l’homme dans les juridictions concernées ;
Interpeller les opérateurs de téléphonie mobile et les fournisseurs d’accès Internet sur le respect des droits des consommateurs.
[…] derechos digitales y discursos de odio durante las elecciones, algunos actores de este entorno hicieron pública una declaración. Subrayaban que las redes sociales “suponían un canal esencial de información” y que a pesar […]
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Redes sociales contra la crispación política. El ejemplo de Camerun. Carlos Bajo Erro. El País | asodeguesegundaetapa.org
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