Internet Sans Frontières condamne fermement la récente coupure d’internet en RDC
Paris, le 26 février 2018 : Internet Sans Frontières condamne fermement la coupure illégale d’Internet et des SMS, qui a eu lieu en République démocratique du Congo le dimanche 25 février 2018, de 9 heures à 19 heures environ. Cette nouvelle coupure s’ajoute à la longue liste de pratiques de censure en ligne imposées par le gouvernement congolais, y compris la coupure SMS et Internet lors de la manifestation du 20 janvier 2018.
Craignant la récurrence de ce type de violation des droits d’Homme, Internet Sans Frontières et une douzaine d’ONG internationales, dont Access Now, Reporters Sans Frontières et la Digital Rights Foundation, ont envoyé une lettre ouverte au Premier ministre et au ministre des Télécommunications de la RDC, exhortant le gouvernement à ne pas couper les télécommunications. Le 24 février 2018, le ministre des Postes et Télécommunications, Emery Okundji Ndjovu, a déclaré publiquement qu’il n’y aurait pas de coupure d’Internet pendant le week-end. Il s’agissait d’une “fausse alerte” et d’une “rumeur folle”, a-t-il expliqué dans un tweet.
#RDC Fausse alerte sur la coupure d’internet.
Le ministre Emery-Okundji dément catégoriquement la folle rumeur qui a circulé hier sur les réseaux sociaux faisant état de la coupure d’internet ce samedi 24.02.2018 à partir de 22 heures.
Conseiller en communication Felly kalamba pic.twitter.com/mC9nNdXCD9— Emery Okundji Ndjovu (@EmeryOkundji) 24 février 2018
“Nous condamnons fermement ce nouveau cas de censure sur Internet par le gouvernement de la RDC. Ordonner une coupure d’internet en période de crise sociale et politique, c’est clairement vouloir priver les citoyens de leur droit constitutionnel à la liberté d’expression “, a déclaré Abdelkerim Yacoub Koundougoumi, chef de la division centrafricaine d’Internet Sans Frontières.
“Le gouvernement congolais doit savoir qu’au 21ème siècle, l’internet est devenu un outil indispensable à la vie. En conséquence, il ne devrait pas être coupé pendant les manifestations. Il devrait plutôt être disponible à la fois pour l’État et la société civile afin de promouvoir la transparence et protéger la démocratie”, a déclaré Blaise Ndola, Africtivist (cosignataire de la lettre ouverte), consultant en communications numériques et coordinateur de la communauté bloggeuse de Goma.
Internet Sans Frontières est fortement préoccupée par la vaine promesse du gouvernement congolais, et invite d’urgence ce dernier à respecter ses engagements internationaux en faveur des principes démocratiques et des droits de l’homme.
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+33 06 47 92 52 73
abdelkerimyacoub@gmail.com