La RDC devrait respecter ses engagements en cessant de couper Internet
Goma, Le 21 Janvier 2018 – La communauté des blogueurs de Goma, BloGoma, Internet Sans Frontières et le réseau panafricain des web activistes pour la democratie Africtivistes condamnent avec la dernière énergie la coupure d’internet en République Démocratique du Congo, intervenue ce 21 Janvier 2018 peu avant une heure du matin.
En coupant une nouvelle fois le réseau Internet, le gouvernement congolais viole les droits de l’homme et le droit International, en particulier la résolution A/HRC/32/L.20 de 2016 qui condamne fermement les coupures Internet.
En outre, le gouvernement viole l’article 23 de la constitution congolaise qui garantit la liberté d’expression, et l’article 24 qui protège le droit des citoyens à l’information.
“Il est inacceptable que le gouvernement coupe internet chaque fois que les services de sécurité sont sur le point de commettre des graves violations des droits de l’homme en réprimant des manifestations” a declaré Blaise Ndola, Coordinateur de la Blogosphere Gomatracienne.
“Le gouvernement Congolais utilise cette loi vieille de 16 ans pour contraindre les fournisseurs d’accès à internet à couper, surveiller et censurer internet sous pretexte de preserver la sécurité nationale” a-t-il ajouté.
« Il est temps que les fournisseurs d’accès Internet (FAI) se dissocient de la censure en RDC, en refusant d’obéir aux demandes illégales du gouvernement congolais, conformément aux exigences posées dans les principes des nations Unies sur les entreprises et les droits de l’homme » a déclaré Julie Owono, Directrice Exécutive d’Internet Sans Frontières. « Ils doivent expliquer sur quels fondements ils font droit aux demandes illégales du gouvernement, en particulier, comment ils ont établi la proportionnalité, la nécessité, et la légalité de telles coupures Internet. »
Cette nouvelle coupure intervient moins d’un mois après celle du 31 Décembre 2017 qui a duré environ 48 heures. La blogosphère Gomatracienne, Internet Sans Frontières, et Africtivistes demandent à la communauté Internationale d’envisager des sanctions contre les individus et gouvernements qui privent les citoyens de leurs droits fondamentaux à l’expression et à l’information sur internet.
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