Depuis le 28 mars 2018, les rapports envoyés par des utilisateur tchadiens à Internet Sans Frontières suggèrent fortement que la deuxième coupure Internet depuis le début de l’année 2018 est en cours. Les tests de réseau effectués grâce à l’application de mesure de la censure OONI ont confirmé aujourd’hui que l’accès à certaines plateformes et sites web a été bloqué
“Cette preuve technique de la coupure d’Internet au Tchad et la simultanéité avec la situation politique tendue du pays suggèrent que le gouvernement limite encore une fois les droits numériques des citoyens, en particulier la liberté d’expression en ligne, pour des raisons politiques. Nous ne devrions pas seulement nous interroger sur la responsabilité du gouvernement, mais aussi sur le rôle joué par les fournisseurs d’accès Internet dans la violation des droits numériques de millions de citoyens tchadiens et d’Afrique centrale. Nous appelons les internautes tchadiens et centrafricains, organisations internationales de défense des droits numériques à une mobilisation générale pour soutenir Internet Sans Frontières dans cette initiative “, a déclaré Abdelkerim Yacoub Koundougoumi, chef de la division Afrique Centrale d’Internet Sans Frontières.
“Les données de mesure du réseau OONI collectées au Tchad corroborent les rapports locaux et suggèrent que WhatsApp, Facebook Messenger et bbc.com peuvent être bloqués. Les tests montrent que les connexions TCP aux terminaux WhatsApp et Facebook Messenger ont échoué, alors qu’aucune réponse HTTP n’a été acquise lors des tests pour le site bbc.com (mais une connexion TCP a été établie)”, a déclaré Maria Xynou, coordonnatrice de la recherche et des partenariats à l’Observatoire ouvert des interférences de réseau (OONI)
Il y a eu une augmentation constante des coupures d’Internet, ordonnées par les gouvernements en Afrique. Le gouvernement au Tchad ne fait pas exception. D’avril 2016, le jour de l’élection présidentielle jusqu’au 2 décembre 2016, le gouvernement a ordonné le blocage des plateformes de réseaux sociaux et les applications de messagerie. Selon l’estimation d’Internet Sans Frontières, la censure a coûté plus de 18 millions d’euros à l’économie tchadienne. Un déficit qui aurait pu être investi dans des secteurs prioritaires à un moment où les caisses de l’Etat sont vides.
Internet Sans Frontières appelle le gouvernement à prendre toutes les mesures nécessaires pour rétablir l’accès complet à Internet dans le pays. Les citoyens tchadiens ont le droit fondamental à la liberté d’expression et de communication en ligne.
Pour plus d’informations: Contactez Abdelkerim Yacoub Koundougoumi 06 47 92 52 73 abdel@internetsansfrontieres.org
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