Image générée avec ChatGPT à partir du prompt : « crée une image pour illustrer un article sur les récentes manifestations pro-démocratie au Togo ».
Paris, le 10 juillet 2025 – Internet Sans Frontières condamne avec la plus grande fermeté le blocage en cours des réseaux sociaux et le ralentissement généralisé de l’accès à Internet au Togo, alors que des citoyennes et citoyens manifestent pacifiquement pour la démocratie depuis le 26 juin 2025.
Depuis cette date, les autorités togolaises ont restreint l’accès à plusieurs plateformes de communication, notamment Facebook, Telegram, et Signal, et provoqué un ralentissement délibéré du débit Internet via les principaux fournisseurs d’accès : Yas Togo (Togo Telecom), CanalBox (GVA CanalBox) et Moov Africa Togo (Atlantique Telecom).
“La restriction de l’accès à Internet ainsi que les difficultés persistantes pour accéder à des plateformes comme YouTube, TikTok, Facebook ou WhatsApp au Togo en ce moment, est un indicateur de la détérioration de la situation des droits humains, mais aussi du climat sociopolitique dans le pays”, a déclaré Qémal Affagnon, responsable Afrique de l’Ouest d’Internet Sans Frontières.
📌Un précédent inquiétant, une répression qui se répète
Ce n’est pas la première fois que le Togo recours à la censure numérique : en 2017, le gouvernement avait déjà ordonné des coupures d’Internet lors de manifestations similaires. Ces actes avaient été condamnés par la Cour de justice de la CEDEAO, qui avait jugé les coupures illégales, ordonné une compensation financière et exigé des garanties juridiques pour prévenir leur répétition.
Selon Qémal Affagnon, “les restrictions numériques actuelles apparaissent comme une défiance à l’égard de la Cour de justice de la CEDEAO qui a demandé aux autorités togolaises de prendre toutes les mesures nécessaires pour la non-répétition d’une telle situation.”
Cette fois-ci, la répression est d’une intensité alarmante : au moins 7 personnes ont été tuées, dont des mineurs, selon plusieurs sources de terrain. Des dizaines d’arrestations arbitraires, des cas de torture, et la disparition de manifestants ont été signalés par des organisations de défense des droits humains.
Internet Sans Frontières demande :
📵 La levée immédiate et totale des blocages : les Togolaises et Togolais doivent pouvoir communiquer, s’informer et organiser librement.
📶 Le rétablissement d’une connexion Internet normale et sans entraves, condition essentielle à la participation à la vie publique.
🕊️ La garantie du droit à l’information et à la liberté d’expression, en ligne comme hors ligne.
🌍 Un appel à la mobilisation internationale
Internet n’est pas un luxe. C’est un droit fondamental et un outil vital pour la démocratie. En bloquant Facebook, Telegram ou Signal, les autorités togolaises empêchent les citoyens d’exercer leurs droits fondamentaux.
➡️ Internet Sans Frontières appelle la communauté internationale, les États démocratiques, la CEDEAO, l’Union européenne et les Nations unies à :
exiger la fin de la censure numérique,
soutenir les victimes de la répression,
et veiller au respect des engagements régionaux et internationaux du Togo en matière de droits humains et de liberté d’expression.