Internet Sans Frontieres se joint à plus de 40 organisations de la société civile Internationale, africaine, et nigériane pour presser les autorites nigérianes de ne pas couper l’accès a Internet dans le pays, et à préserver la liberté d’expression, l’accès a l’information, et la liberté de réunion des citoyens.
Depuis le 7 octobre 2020, le Nigéria est le théâtre de manifestations pacifiques contre la brutalité policière, notamment celle de l’unité spéciale anti-vol (SARS), accusée d’être responsable d’arrestations arbitraires, de torture et d’exécutions extra-judiciaires.
La réponse ferme des autorités fait craindre l’escalade vers toujours plus de répression : après avoir interdit les manifestations, puis fait tirer sur des civils, les citoyens craignent que le Gouvernement ne decide de s’en prendre au réseaux sociaux, qui sont à la fois les catalyseurs de ce mouvement citoyen, et le canal d’information sur l’étendue de la repression en cours.
“Des images et des vidéos circulent sur des assassinats de manifestants non armés au Lekki Tollgate, prétendument par l’armée nigériane. Ces extraits peuvent servir de preuves et aider à toute véritable enquête et poursuite ultérieure de ces crimes contre des manifestants pacifiques“, a déclaré Adeboye Adekoke, responsable des médias et des programmes chez Paradigm Initiative.
Selon Qemal Affagnon, Responsable Afrique de l’Ouest d’Internet Sans Frontieres, “Outre les consequences politiques, l’impact economique d’une coupure Internet serait important pour la premiere economie africaine. Nous exhortons les autorites à preserver la connectivite.”