La lettre ouverte intervient une semaine après que les réseaux sociaux Facebook et Twitter aient été inaccessibles, obligeant ainsi un bon nombre de maliens à recourir à l’utilisation de réseaux privés virtuels (VPN) pour pouvoir accéder à ces sites internet. Ni le gouvernement malien, ni les fournisseurs d’accès à Internet n’ont à ce jour avancé d’explication pour cette privation de l’exercice de la liberté d’expression, et son corollaire celle de communiquer.
Ce n’est pas la première fois que l’accès aux réseaux sociaux est perturbé dans ce pays d’Afrique de l’Ouest qui compte 2 millions d’internautes, dont 1 million inscrits sur Facebook : en août 2016, le réseau social Facebook avait été inaccessible, au moment où se tenaient d’importantes manifestations contre le gouvernement. Le Mali avait ainsi rejoint une liste de pays d’Afrique ayant suspendu tout ou partie de l’accès à Internet de leurs populations, pour des raisons politiques.
Internet Sans Frontières est très préoccupée par le recul des libertés en ligne au Mali, et appelle le gouvernement à protéger l’accès à Internet, dans la droite ligne du Plan Mali Numérique 2020.