Internet Sans Frontières condamne la censure Internet en Egypte - Internet Sans Frontières

Paris, 31 mai 2017 – Internet Sans Frontières se joint dans une lettre à plusieurs organisations pour condamner fermement la censure de 21 sites d’information en Egypte. La décision du gouvernement égyptien de censurer l’accès depuis l’Egypte à 21 sites Internet, dont le huffington Post, le site de la chaine Al Jazeera, ou encore le site d’information citoyenne Mada Masr, est la dernière d’une longue liste d’atteintes à la liberté de la presse, à la liberté d’expression, et au droit fondamental d’accès à l’information dans le pays. Selon le gouvernement, les sites censurés soutiendraient pour certains le terrorisme, et pour d’autres, seraient le terreau de propagation en ligne de fausses nouvelles, ou “Fake news”.

“La lutte contre le terrorisme et la propagation de “fake news” sont des justifications  brandies par ceux qui veulent supprimer les acquis démocratiques défendus et obtenus par le peuple égyptien. Les partenaires régionaux et internationaux de l’Egypte ne doivent pas garder le silence face à ce qui s’apparente clairement à un cas de censure”, s’est insurgée Julie Owono, directrice executive de l’ONG Internet Sans Frontières.

Depuis l’élection du président Al Sissi en 2014, l’Egypte a été indexée à plusieurs reprises pour la violation des libertés en ligne. Le cas le plus connu est celui du blogueur et activiste Alaa Abd El Fattah, dont l’arrestation, la condamnation et aujourd’hui la détention ont été unanimement condamnées, l’ONU ayant conclu au caractère arbitraire de sa détention. Selon l’organisation Freedom House, l’Egypte n’est pas un pays où les libertés en ligne sont respectées.